Chaque année, en février, l’ensemble des élèves sous-officiers infirmiers (ESOI) de l’École du personnel paramédical des armées (EPPA) se retrouve dans un camp militaire pour leur formation militaire complémentaire.

Sauvetage au combat, entraînement physique militaire et sportif (EPMS), instruction sur le tir de combat (ISTC) et notions fondamentales du combat terrestre (C3T) ont à nouveau rythmé les journées de la formation militaire complémentaire qui a eu lieu du 17 au 24 février 2024 sur le camp de La Courtine (Creuse).

Ce temps fort de la vie des élèves de l’EPPA leur permet non seulement d’acquérir ou de confirmer leurs diverses compétences médico-militaires, il favorise également la création et le maintien d’un esprit d’équipe et d’une forte cohésion au sein des promotions des trois compagnies.

Pour rappel, tout au long de leur cursus, les élèves des Écoles militaires de santé de Lyon-Bron, qu’ils soient ESOI ou aspirants-médecins, suivent une formation militaire initiale, lors de leur incorporation à l’École, et une formation militaire complémentaire et spécialisée (pour les élèves de l’École de santé des armées uniquement).

Très attachées à l’École du Val-de-Grâce, les Écoles militaires de santé de Lyon-Bron ne pouvaient rester insensibles au lendemain de l’explosion survenue en juin dernier rue Saint-Jacques et qui a notamment gravement endommagé l’église Notre-Dame de la Nativité du Val-de-Grâce, classée Monument historique.

Le lien qui unit les Écoles militaires de santé de Lyon-Bron à l’École du Val-de-Grâce va bien au-delà du seul aspect académique, les futurs médecins militaires effectuant leur internat à l’EVDG après leurs 6 années d’études à Lyon-Bron. C’est aussi un attachement commun à l’histoire et à la pratique de la médecine militaire qui caractérise l’indéfectible relation entre les EMSLB et l’EVDG.

C’est pourquoi, alors que le ministère des Armées et la Fondation du patrimoine ont lancé un appel aux dons pour restaurer les parties endommagées par l’explosion, les EMSLB s’associent à cet appel et sollicitent la générosité de leurs élèves, de leurs familles et de leurs partenaires.

Vous pouvez donc contribuer : élèves, parents, praticiens et infirmiers en exercice ou à la retraite… participez à cet appel aux dons en vous rendant sur le site Internet de la Fondation du patrimoine ou en adressant un chèque à l’ordre « Fondation du patrimoine – Eglise Notre Dame de la Nativité du Val-de-Grâce ».

Afin de rapidement sécuriser le site, effectuer les premiers travaux d’urgence et mener les études préalables aux travaux de restauration avec l’architecte en chef des monuments historiques, le ministère des Armées a déjà investi 1,6 million d’euros. Mais plus d’1 million d’euros sont encore nécessaires afin de lancer au plus vite les travaux de restauration, évalués à 450 000 € pour les verrières, 350 000 € pour le baldaquin et 250 000 € pour l’orgue, soit un total estimé à 1,05 million d’euros.

Pour financer cette enveloppe, le ministère des Armées et la Fondation du patrimoine ont lancé un appel aux dons, officialisé par une signature de convention. « Ce partenariat avec la Fondation du Patrimoine est le premier d’une série d’opérations de mécénat que le ministère des armées souhaite mettre en place afin d’insuffler une politique publique de mécénat solide, à la hauteur des besoins nécessaires à la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel de nos armées et au développement de son activité culturelle, au bénéfice de tous » a indiqué Patricia Miralles, secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, le jeudi 7 décembre au Val-de-Grâce lors de la signature de la convention.

L’église Notre-Dame de la Nativité du Val-de-Grâce et le SSA, une histoire commune

Emblème du baroque à la française, l’église Notre-Dame de la Nativité a été érigée à la demande de la reine d’Anne d’Autriche, en remerciement de la naissance de Louis XIV.

Saisie à la Révolution comme bien national, la Convention y installe un hôpital militaire d’enseignement en 1793, complété par une école militaire de médecine qui forme toujours les praticiens du Service de santé des armées.

A partir de 1916, le sous-secrétariat d’État aux Armées y installe le musée du Service de santé des armées. L’église est affectée au diocèse aux Armées et sa visite fait partie du parcours ouvert aux visiteurs du musée. S’y déroulent également des concerts mensuels gratuits, sous le patronage du ministre des Armées depuis 30 ans, animés par l’organiste titulaire. L’église est également visitable tout au long de l’année aux heures et jours d’ouverture du musée, mais aussi au cours des Journées européennes du patrimoine et de la Nuit des Musées.

Le musée du Service de santé des armées est un musée d’histoire contemporaine qui a pour mission de conserver, d’exposer et de transmettre au grand public les diverses composantes de la médecine aux armées. Au fil du parcours muséographique, cette mission essentielle des forces armées, depuis la relève du combattant jusqu’aux soins de suite et de réhabilitation, est présentée à travers des collections d’une grande variété : instruments de chirurgie, uniformes, maquettes, peintures…

Différents conflits sont ainsi abordés, des batailles napoléoniennes aux opérations extérieures contemporaines, permettant d’appréhender l’évolution de la médecine militaire jusqu’à nos jours.

Parmi les 1 150 équipages engagés dans l’aventure, il y en a un que nous avons suivi avec attention.

Du 15 au 25 février 2024, les aspirants médecins Agathe et Léane de la promotion Scrive (ESA 3) ont participé à la 27e édition du raid 4L Trophy, célèbre rallye humanitaire. À bord de leur Renault 4L couleur cramoisi (clin d’œil à leurs galons) et chargée de fournitures scolaires et de denrées non périssables à destination d’associations, l’équipage G7 Chicots a ainsi parcouru près de 6 000 km depuis Biarritz, point de départ en France, jusqu’au désert marocain, et 1 324,79 km durant la compétition sportive.

« Ce qui nous a séduit dans cette aventure inoubliable est d’une part le fait que ce soit un rallye de vieilles voitures iconiques dans le désert et d’autre part la partie humanitaire. Le 4L Trophy était pour nous une véritable aventure autant dans les préparatifs que dans le rallye lui-même avec des petits problèmes mécaniques, des paysages grandioses, des moments de rencontres, d’entraide et de partages inoubliables. Notre aventure entière reste un très beau souvenir même s’il y a quand même un moment qui sort un peu du lot et qui restera gravé longtemps dans nos têtes : rouler sur les pistes du désert marocain, seules au monde. Sans oublier le silence pesant qui règne autour de nous, une fois le moteur de la 4L coupé bien entendu ! » nous rapportent-elles.

Malgré une première étape qui s’est achevée par un remorquage et qui leur a coûté quelques points de pénalité, les deux représentantes des Écoles militaires de santé de Lyon-Bron ont fièrement porté les couleurs des Écoles avec leur courage, leur engagement et leur réussite dans ce projet extraordinaire.

Merci à l’ensemble des partenaires qui ont soutenu le projet de nos élèves et qui leur ont ainsi permis de vivre cette incroyable expérience en toute sérénité.

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