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Le samedi 29 juin 2024, la promotion 2022-2025 de l’École du personnel paramédical des armées (EPPA) a reçu son nom de baptême : « Infirmières et infirmiers d’Indochine ».
Retour complet sur une demi-journée riche en émotions.
Les 76 élèves infirmiers de la promotion 2022-2025 se sont d’abord réunis pour une cérémonie de dépôt de gerbe au monument aux morts présidée par le directeur des soins T. Italiano-Arcaras, directeur de l’EPPA. Prélude à la cérémonie militaire de baptême, ce premier rendez-vous a été l’occasion d’un hommage à Geneviève de Galard, l’ange de Diên Biên Phu décédée en mai dernier. Une élève a ainsi lu : « Dans quelques heures, nous nous ferons baptiser « Promotion Infirmières et infirmiers d’Indochine ». À travers ce nom, c’est un hommage profond que nous faisons à nos aînés qui se sont engagés dans ce conflit d’une rare violence pour sauver le plus de vies possible, il y a 70 ans maintenant (…). Mes chers camarades, puissions-nous servir avec le même dévouement. Que nos actions soient le reflet de l’abnégation de nos anciens. Faisons leur l’honneur de porter fièrement leur nom et leur mémoire ».
Une cérémonie militaire présidée par le directeur central du SSA
Peu de temps après, s’est tenue la cérémonie militaire de baptême de la promotion, présidée par le directeur central du Service de santé des armées, le médecin général des armées J. Margery.
Sur la place d’armes des Écoles, étaient ainsi présents le général de corps d’armée Denis Mistral, gouverneur militaire de Lyon, le médecin général inspecteur Sylvain Ausset, commandant les EMSLB, le médecin général inspecteur Guillaume Pelée de Saint-Maurice, directeur de l’Académie de santé des armées et directeur de l’École du Val-de-Grâce, le général de division Christophe Marietti, commandant de la région de gendarmerie Auvergne-Rhône-Alpes, le directeur des soins T. Italiano-Arcaras, directeur de l’EPPA, mais également cinq des six compagnies de l’École de santé des armées et les deux autres compagnies de l’EPPA, sans oublier les invités des élèves baptisés. Devant eux, les élèves ont reçu leur nom de baptême et dévoilé leur insigne de promotion « Infirmières et infirmiers d’Indochine ».
Hommage à Geneviève de Galard
Dans son éloge du parrain, le directeur de l’EPPA a déclaré : « Ils sont si nombreux ces soignants engagés en Indochine, de décembre 1946 à juillet 1954 (…). Ils ont œuvré, avec altruisme et honneur, sur terre, en mer ou dans les airs, comme vous pourrez le faire, exposés au danger, en unités opérationnelles, en postes isolés, en antenne chirurgicale ou encore en hôpital. Votre promotion rend donc hommage à toutes et tous et surtout à chacune et chacun de ces infirmières et infirmiers d’Indochine, pour leur courage, leur héroïsme, leur humanité, leur humilité. Que leur exemple et les valeurs qu’ils ont défendues vous portent et vous donnent la force et le courage pour honorer cette promesse ! »
Les élèves nouvellement baptisés ont ensuite reçu leur insigne de promotion, épinglé par leurs camarades de la 3ème compagnie de l’EPPA, puis le président de la promotion s’est vu remettre le fanion de la promotion « Infirmières et infirmiers d’Indochine ».
Dans son ordre du jour, le MGA J. Margery a salué le choix des élèves pour ce nom de baptême : « Je pense à Geneviève de Galard (…) et à toutes ces autres convoyeuses de l’air, aux infirmières auxiliaires féminines de l’armée de Terre, aux pilotes secouristes de l’air, aux ambulanciers et ambulancières. Leur courage exemplaire doit être pour vous une boussole.
Faire preuve de courage, c’est cultiver une force d’âme, une endurance du cœur et de l’esprit dans les épreuves difficiles. C’est, au fond, un choix existentiel de tous les instants, celui de combattre par tous les moyens à disposition, tout en acceptant la vulnérabilité humaine ; tout en acceptant la peur aussi, qui gronde dans le courage et le pousse au-delà du but.
C’est cet état d’esprit qui demain, sur le champ de bataille, vous permettra d’emporter la victoire. Engagés aux côtés de vos frères d’armes, vous devrez accomplir, avec dévouement et abnégation, la mission qui vous est confiée par la Nation : soigner, sauver vos camarades blessés au combat ».
Geneviève de Galard, Suzanne Counord, Jacqueline Domergue, Cécile Idrac, Ginette Pagès, Marcelle Barry, Antoinette Ruinart de Brimont, Anne-Marie Rouanet, Jean Suleman, Jean Seigne de Brives, Pierre Maillet… nombreuses sont ces femmes et ces hommes ayant servi avec courage et dévotion sur le terrain des combats de la guerre d’Indochine.





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Ce mardi 18 juin, alors que nous commémorions les 84 ans de l’appel du général de Gaulle depuis Londres, a eu lieu la cérémonie mensuelle des couleurs aux Écoles militaires de santé de Lyon-Bron.
À cette occasion, le médecin général inspecteur Ausset, commandant les Écoles, a lu l’appel du 18 juin avant de prononcer un ordre du jour. « S’il est une victoire que nous entrevoyons au travers de chacune de ses phrases [𝘥𝘶 𝘨𝘦́𝘯𝘦́𝘳𝘢𝘭 𝘥𝘦 𝘎𝘢𝘶𝘭𝘭𝘦], c’est celle de la volonté sur le désespoir, celle du combat sur l’abandon, celle de l’honneur sur la raison » a-t-il ainsi déclaré.
Pour lire l’ordre du jour dans son intégralité, rendez-vous sur ce lien (document PDF).
La cérémonie des couleurs était également l’occasion de remettre la médaille nationale échelon bronze à 11 aspirants médecins : félicitations aux AM Anaïs, Antoine, Arthur, Camille, Emma, Hélène, Jade, Julien, Louis, Théo et Walis.
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L’aspirant médecin Étienne, de la 2e compagnie de l’École de santé des armées, a remporté la 5e édition du Prix Clemenceau, concours d’éloquence organisé par le ministère des Armées, lors de la finale qui s’est tenue le mardi 28 mai 2024. Également finaliste du concours, l’aspirant médecin Evane a quant à elle décroché la 3e place.
Présidée par la secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, Patricia Mirallès, cette finale a mis à l’honneur l’éloquence des grandes écoles militaires du ministère des Armées. Pour cette nouvelle édition, c’est sur le thème des « 80 ans de la Libération » que les 6 finalistes ont exposé leurs meilleurs arguments pour défendre leur point de vue et convaincre le jury.
Émotion, sensibilité, humour et engagement étaient au rendez-vous de ces performances oratoires. Devant une délégation du ministère des Armées, l’AM Étienne s’est ainsi distingué avec un propos autour de la citation d’André Malraux « Si l’homme résiste à la tyrannie, il devient plus qu’un homme ». L’AM Evane avait quant à elle pour sujet la citation du général Leclerc « Paris n’est plus dans Paris, mais dans chaque cœur français ».
Pour voir ou revoir les prestations de l’AM Evane (dès la 17e minute) et de l’AM Étienne (à partir de la 51e minute), cliquez sur ce lien.



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Très attachées à l’École du Val-de-Grâce, les Écoles militaires de santé de Lyon-Bron ne pouvaient rester insensibles au lendemain de l’explosion survenue en juin dernier rue Saint-Jacques et qui a notamment gravement endommagé l’église Notre-Dame de la Nativité du Val-de-Grâce, classée Monument historique.
Le lien qui unit les Écoles militaires de santé de Lyon-Bron à l’École du Val-de-Grâce va bien au-delà du seul aspect académique, les futurs médecins militaires effectuant leur internat à l’EVDG après leurs 6 années d’études à Lyon-Bron. C’est aussi un attachement commun à l’histoire et à la pratique de la médecine militaire qui caractérise l’indéfectible relation entre les EMSLB et l’EVDG.
C’est pourquoi, alors que le ministère des Armées et la Fondation du patrimoine ont lancé un appel aux dons pour restaurer les parties endommagées par l’explosion, les EMSLB s’associent à cet appel et sollicitent la générosité de leurs élèves, de leurs familles et de leurs partenaires.
Vous pouvez donc contribuer : élèves, parents, praticiens et infirmiers en exercice ou à la retraite… participez à cet appel aux dons en vous rendant sur le site Internet de la Fondation du patrimoine ou en adressant un chèque à l’ordre « Fondation du patrimoine – Eglise Notre Dame de la Nativité du Val-de-Grâce ».
Afin de rapidement sécuriser le site, effectuer les premiers travaux d’urgence et mener les études préalables aux travaux de restauration avec l’architecte en chef des monuments historiques, le ministère des Armées a déjà investi 1,6 million d’euros. Mais plus d’1 million d’euros sont encore nécessaires afin de lancer au plus vite les travaux de restauration, évalués à 450 000 € pour les verrières, 350 000 € pour le baldaquin et 250 000 € pour l’orgue, soit un total estimé à 1,05 million d’euros.
Pour financer cette enveloppe, le ministère des Armées et la Fondation du patrimoine ont lancé un appel aux dons, officialisé par une signature de convention. « Ce partenariat avec la Fondation du Patrimoine est le premier d’une série d’opérations de mécénat que le ministère des armées souhaite mettre en place afin d’insuffler une politique publique de mécénat solide, à la hauteur des besoins nécessaires à la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel de nos armées et au développement de son activité culturelle, au bénéfice de tous » a indiqué Patricia Miralles, secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, le jeudi 7 décembre au Val-de-Grâce lors de la signature de la convention.
L’église Notre-Dame de la Nativité du Val-de-Grâce et le SSA, une histoire commune
Emblème du baroque à la française, l’église Notre-Dame de la Nativité a été érigée à la demande de la reine d’Anne d’Autriche, en remerciement de la naissance de Louis XIV.
Saisie à la Révolution comme bien national, la Convention y installe un hôpital militaire d’enseignement en 1793, complété par une école militaire de médecine qui forme toujours les praticiens du Service de santé des armées.
A partir de 1916, le sous-secrétariat d’État aux Armées y installe le musée du Service de santé des armées. L’église est affectée au diocèse aux Armées et sa visite fait partie du parcours ouvert aux visiteurs du musée. S’y déroulent également des concerts mensuels gratuits, sous le patronage du ministre des Armées depuis 30 ans, animés par l’organiste titulaire. L’église est également visitable tout au long de l’année aux heures et jours d’ouverture du musée, mais aussi au cours des Journées européennes du patrimoine et de la Nuit des Musées.
Le musée du Service de santé des armées est un musée d’histoire contemporaine qui a pour mission de conserver, d’exposer et de transmettre au grand public les diverses composantes de la médecine aux armées. Au fil du parcours muséographique, cette mission essentielle des forces armées, depuis la relève du combattant jusqu’aux soins de suite et de réhabilitation, est présentée à travers des collections d’une grande variété : instruments de chirurgie, uniformes, maquettes, peintures…
Différents conflits sont ainsi abordés, des batailles napoléoniennes aux opérations extérieures contemporaines, permettant d’appréhender l’évolution de la médecine militaire jusqu’à nos jours.